Printemps 2015

Ta Mère sort de son hibernation et annonce ses deux sorties printanières : L’assassinat du président, d’Olivier Morin et Guillaume Tremblay, deuxième volet de leur trilogie du futur, ainsi qu’une réédition du tout premier roman publié par la maison, Vers l’est, de Mathieu Handfield.

Ça sort en librairie début mai. On vous tient au courant pour le lancement et on vous dévoile les couvertures dans les prochaines semaines!

L’ASSASSINAT DU PRÉSIDENT, D’OLIVIER MORIN ET GUILLAUME TREMBLAY (THÉÂTRE)

Québec, 2022. La province est plongée dans la peur et la répression. Un référendum est tenu chaque année par le gouvernement caquiste et l’opposition officielle libérale dans le seul but d’humilier les derniers tenants de la souveraineté.

Gilles Duceppe, retraité en Suisse depuis dix ans, a une épiphanie. Il réalise qu’il marmonne. Un peu. Beaucoup. Énormément. Il revient au Québec, suit des cours de diction chez Serge Postigo, puis devient dirigeant du camp du OUI en vue du neuvième référendum. Mais d’obscures menaces de mort assombrissent sa campagne…

Sous la forme des radiothéâtres d’antan (effets sonores à l’appui), L’assassinat du président est une épopée nationale, intime et shakespearienne qui témoigne du destin tragique et halluciné d’un grand homme d’État et de son chien fidèle, Cacahuète. C’est un appel à la confrontation de nos peurs identitaires ainsi qu’une réflexion sur l’affranchissement par rapport aux guerres invisibles qui divisent le Québec; une souffleuse qui passe dans l’hiver de nos complexes.

 

VERS L’EST (NOUVELLE ÉDITION), DE MATHIEU HANDFIELD (ROMAN)

Paul cracha le sang qui lui était remonté à la bouche et se laissa glisser jusqu’au sol. Les deux autres le prirent par les épaules et le hissèrent sur la banquette arrière. Hauteville plaça un chandail sous sa tête en guise d’oreiller.

– Il va de plus en plus mal, Normandin. Faut qu’on se dépêche.

– Ça irait plus vite si on savait où on s’en va.

– Non, ça irait pas plus vite, ça ferait juste moins peur. Conduis, c’est à ton tour, moi je vais m’occuper de lui.

Ce premier roman de Mathieu Handfield, qui tient à la fois du western, du conte et du récit initiatique, raconte la quête de trois compagnons de voyage (un malade incurable, un meurtrier en fuite et l’auteur peu inspiré d’un spectacle de fin d’année) qui se retrouvent, malgré tout ce qui les sépare, liés par le destin et par un homme qui porte une fausse moustache, afin de vaincre leurs démons et, peut-être, la mort. C’est une histoire aussi réconfortante que déroutante, comme les larmes d’un ours savant amateur de whisky.