Alexandre Dostie lit son recueil dans le bois
WOW. Cette parfaite capsule de La Fabrique culturelle présente Alexandre Dostie qui fait un feu parfait en lisant son recueil imparfait qui parle de quelqu’un d’imparfait.
C’est beau et ça donne envie d’aller lire dans le bois en buvant de la Miller (et surtout de lire Que ceux qui m’aiment me sauvent)!
Ta Mère au Marché de la poésie
Ta Mère sera au Marché de la poésie. C’est excitant, hein?
Ce sera à l’Entrepôt 77 du 2 au 5 juin 2022.
Les détails et l’horaire sont ici.
À notre table, en dédicaces, il y aura :
Carolanne Foucher pour Deux et demie et Submersible – Samedi de 15h à 17h
Camille Paré-Poirier pour Dis merci – Jeudi de 17h à 19h
Timothée-William Lapointe et Baron Marc-André Lévesque pour Verdunland – Dimanche 13h à 15h
Alexandre Dostie pour Que ceux qui m’aiment me sauvent – Dimanche de 15h à 17h
Show de lancement – Que ceux qui m’aiment me suivent
Alexandre Dostie a un message pour vous :
On lance Que ceux qui m’aiment me sauvent avec un party ben sincère! Des verres avant pis des verres après, avec un show au milieu. Un spectacle de poésie tiré du livre. 1/3 théâtre – 1/3 foire agricole – 1/3 thérapie de groupe. Pis toute ça à deux pouces de ton nez. La mise en scène est de Jérémie Francoeur, c’est interprété par Amélie Dallaire, Sarah Laurendeau et Alexandre Dostie, sur le son et la musique de Pierre-Luc Clément. Ça va être unique, ça va arriver juste une fois, pis tu voudras pas manquer ça!
Ta Mère sera là pour t’accueillir pis te vendre le livre et Alex sera dans l’coin pour te barbouiller le derrière de la couverture, si jamais c’est ton genre.
Que ceux qui m’aiment me sauvent flirte peut-être avec la noyade, mais ce soir-là, on se la pète comme si on était au Village des sports! On a hâte de vous voir!
Tout ça dans une tournée québécoise qui s’arrêtera à Trois-Rivières au Café Frida le 16 juin
et à Montréal au Ursa le 18 juin.
Infolettre #20
Dans le but d’informer et de divertir son fidèle lectorat sans faire trop d’efforts, Ta Mère a décidé de sous-traiter son infolettre à ses autrices, auteurs, créateurs et créatrices. Aujourd’hui, Sophie Jeukens nous amène dans les coulisses de l’écriture de son premier livre, Couchés en étoile dans la combustion lente des jours.
Allô.
Moi c’est Sophie.
J’ai pas mal toujours su que, dans la vie, j’allais écrire.
Quand j’étais petite, ma mère m’avait installé dans ma chambre une enregistreuse à cassettes (des vraies de vraies cassettes à ruban) parce que j’arrêtais juste jamais de parler. C’est comme ça que j’ai entamé une prolifique carrière d’autrice-compositrice-interprète de chansons improvisées juste assez douteuses pour être cutes.
Pendant les vacances d’été juste après ma première année du primaire, j’ai écrit mon premier roman – un thriller policier mettant en scène le dramatique sabotage d’une serrure d’appart avec de la gomme balloune.
Ça durait dix pages et c’était écrit à l’oreille de bord en bord, mais c’est l’intention qui compte, han?
C’est finalement 30 ans plus tard que je publie mon premier vrai livre. #latebloomer
Un petit livre rouge et jaune, avec deux oiseaux qui se frenchent en brûlant sur le cover.
Ça dit tout, je pense.
J’en ai fait, des détours, pour arriver là.
Je me suis enfargée longtemps dans le spoken word, et j’ai écrit pour la scène plus qu’autre chose.
Mais à 30 ans, j’ai fait un enfant, et la maternité m’a donné envie de me réenraciner à la maison.
C’est là que j’ai replongé – au rythme d’une nouvelle maman – dans mes vieux textes, et que j’ai réalisé que j’avais passé cinq ans à réécrire perpétuellement le même poème. Le fil s’est tracé tout seul, dans une sorte de chronologie un peu tordue, où les images se répètent comme des obsessions.
Il m’a fallu deux ans pour tout retricoter ensemble.
Ça raconte des histoires à peu près vraies – et pas toujours glorieuses.
Ça raconte la première fois que j’ai mis les pieds à Marseille.
À deux jours de mon départ, j’y ai croisé un doctorant en maths allemand. Semblerait que je lui ai souri la première mais je ne m’en rappelle pas. C’était un mismatch assez loufoque, mais il connaissait la poésie à travers le slam parce qu’il était Allemand et que tous les Allemands connaissent le slam. Je ne connaissais rien aux maths, mais mes mots de passe chaotiques le faisaient rire.
Il s’est accroché à moi parce que ma « folie » lui plaisait.
Je me suis accrochée à lui pour je ne sais trop quelle raison.
On a fait une randonnée dans les Calanques, on s’est baignés en bobettes dans la Méditerranée glaciale et on a fait un tour de carrousel en criant comme des gamins.
Le lendemain, j’ai failli rater mon avion parce que j’avais bu trop de vin.
On ne s’est jamais revus, évidemment.
Ça raconte mon road trip jusqu’à Chicago en plein temps des Fêtes.
Une semaine de solitude et de grand froid. J’ai bu des cafés, j’ai marché la ville d’un bord à l’autre et j’ai écrit.
Un soir, dans un micro ouvert de poésie, j’ai lu un truc et, juste après, l’animateur m’a demandé, au micro, would you mind if we went to the bathroom and have furious sex?
I did mind, mais au lieu de le dire, j’ai ri nerveusement.
Ça raconte mon voyage en Martinique, dans un festival de poésie. Une édition 100% féminine. J’ai d’abord pris ça pour un statement féministe puissant, mais une fois sur place, j’ai vite réalisé que, pour les autres artistes invitées, ce choix-là de mettre de l’avant les voix des femmes devenait plutôt l’occasion d’une espèce d’ode à la féminité.
Je clashais solide.
On m’a dit de porter une-robe-pour-une-fois. On m’a acheté des bijoux.
On m’a dit que j’étais pas féminine.
Fort-de-France qui m’a rentré dedans.
Un après-midi, je suis allée promener ma naïveté dans les rues du centre-ville. On m’interpellait constamment.
On m’a dit des trucs déplacés, on m’a suivie dans la rue.
J’ai vécu plus de harcèlement en quinze minutes que dans toute une vie.
Pour ajouter au gros fun de l’expérience (#not), deux des membres de l’organisation du festival me flirtaient assidûment (dont le programmateur qui m’avait invitée).
Ça s’est terminé par un courriel assez graphique – auquel j’ai répondu avec toute la diplomatie dont j’étais encore capable.
Et ça raconte mon garçon, arrivé là où on ne l’attendait pas.
Cet enfant-là, j’ai vraiment passé proche de pas le garder. J’avais peur d’être trop fragile, ou juste pas prête à faire assez de place dans ma vie pour quelque chose d’aussi monumental que ça.
J’ai décidé d’essayer pareil.
Ça a pas été facile.
La petite nature anxieuse que je suis n’a jamais été aussi stressée que depuis que cet enfant existe. Durant les premiers mois – peut-être même les premières années – j’avais l’impression d’être branchée sur le 220 en permanence.
En même temps, cet enfant-là est probablement, de toute ma vie, ce qui m’a donné le plus de sens.
Et ça, ça s’est révélé infiniment réparateur.
(C’est pour ça que ça finit à peu près bien, ce livre-là.)
Au final, ça raconte (surtout) comment je ne suis pas morte.
Si l’envie te prend de le lire, je te recommande de t’habiller en mou, de te servir un gin tonic bien serré pis un grand bol de guimauves, pis de te coucher en étoile dans ton lit pour te mettre dans l’ambiance.
J’espère que ça t’aidera, même juste une minute, à oublier ce qui brûle.
Géolocaliser l’amour à l’écran!
Tout bientôt, découvrez Géolocaliser l’amour du grand Simon Boulerice à l’écran!!!
Ta Mère à Québec
Allo Québec!
Ta Mère sera au kiosque 937 du Salon international du livre de Québec du 6 au 10 avril 2022.
Carolanne Foucher
Mercredi 6 avril – 16h à 17h30
Dimanche 10 avril – 12h à 14h
Carolanne participe à une rencontre d’auteurs, «Comment choisir le bonheur après des épreuves, faire front face à l’adversité», mercredi à 15h.
Alexandre Fontaine Rousseau
Dimanche 10 avril – 15h à 16h30
Maude Nepveu-Villeneuve
Samedi 9 avril – 10h30 à 11h30 et 15h à 17h
Maude fera des prescriptions littéraires au stand de l’ALQ samedi de 11h30 à 12h30.
Jean-Philippe Baril Guérard
Samedi 9 avril – 13h à 14h30 et 17h à 19h
Dimanche 10 avril – 10h à 12h
Jean-Philippe fera aussi des prescriptions, avec Maude, samedi de 11h30 à 12h30.
Il fera une rencontre d’auteurs, «L’humour pour mieux voir la réalité», dimanche à 12h.
Olivier Niquet
Vendredi 8 avril – 14h à 16h et 17h30 à 19h
Samedi 9 avril – 9h à 10h30
Olivier fera des prescriptions littéraires, vendredi de 19h à 20h.
Ça fait longtemps Québec, hâte de te voir!
Submersible, le court-métrage
Le saviez-vous? SUBMERSIBLE, de Carolanne Foucher, en plus d’être un livre sombre et magique comme le fond d’un océan, c’est aussi un court-métrage qui nous inonde d’émotion? À écouter en robe, avec masque et tuba!
Entre St-Roch et Verdun…
Tout comme Isabelle Boulay entre Matane et Bâton Rouge, Carolanne Foucher partage sa vie entre St-Roch et Verdun. Pour célébrer la sortie de son deuxième recueil, Submersible, Ta Mère organise deux séances de dédicaces dans ses librairies de quartier.
À St-Roch, Québec, un après-midi avec lecture et vin
https://www.facebook.com/events/325891502848107
À Verdun, Montréal, un matin avec jus d’orange
https://www.facebook.com/events/665153097867423