Hochelagurls

de Audrey Hébert

crisse que je voudrais me noyer
dans mon DavidsTea
Earl Grey avec vanille thym
menthe caramel et Xanax

mais je n’ai pas encore de page Wikipédia
à mon nom

il y a la guerre en Syrie
pis l’absence de fame

comme disait Bouddha
« it’s the hard knock life for us »

Hochelagurls, c’est Noémie la diplômée en astrophysique qui fait des fist bumps à Hubert Reeves; c’est Mandy la queen de la philo pas tant à l’aise avec Hegel; c’est la Grande Odalisque née avec une malformation au dos; c’est Laurence la young ghostbuster capable de capturer le fantôme de Denis Vanier; c’est Chloé la détentrice d’un doctorat en sociologie; c’est Agathe et Agnès les jumelles ultra-badass de l’âge d’or; c’est Émilie l’ancienne junkie dévouée à son jeune garçon; c’est Marie-Christine sur son lit d’hôpital à cause de l’anorexie; c’est la jeune fille à la perle qui danse dans les bars de Saint-Lau; c’est Gretchen la Pâle, la blonde de Nelligan, obsédée par le bronzage. C’est aussi une gurl nommée Audrey, lointaine descendante d’Anne Hébert, qui aime la poésie, les années 1990 et les Doritos aux saveurs funkys.

Dans une version revue et augmentée de plusieurs nouveaux textes, Hochelagurls met en scène un crew de guerrières fortes comme Beyoncé, mais vulnérables et sensibles comme Sylvia Plath, dans un hood où s’emmêlent la noirceur, l’incandescence et un parfum déluré de TNT et de Kool-Aid.

Parution : 28 février 2023
ISBN : 978-2-925110-51-4
144 pages, 20$
Pour lire un extrait, c’est ici